L'été 2017, je suis partie à Grenade (Espagne) pour un voyage.. Là-bas, j'ai ressenti l'envie de concrétiser un projet : garder une trace enregistrée de tous les instants musicaux partagés à chaud.. D'ou les GRANADA SESSIONS - disponible ici meeandmee.bandcamp.com/album/granada-sessions-street-experimental

Avril 2018, direction Bruxelles. Là bas, en contact avec des musiciens et même démarche : capter l'inédit, poussée par une intuition qui consiste à croire qu'il existe des instants partagés musicalement qui sont comme "si indestructiblement particulier" qu'on aurait presque tort - j'insiste, presque..! - de les laisser simplement flotter dans le vent. Maryline Monroe disait " enregistrer pour ne pas se perdre".

Depuis les GRANADA SESSIONS j'éprouve un enthousiasme qui frise l'obsession. Voyez...? De celles qui consistent à "garder trace" ; à livrer à qui voudra entendre, par le bais du dictaphone, certaines des perles musicales que nous confectionnons en chemin, à l'aide de ce qui s'agite au fond de nos âme lorsque nous jouons.

Toutes les "sessions" que vous découvrirez au fur et à mesure que le temps passe vous chanteront le besoin de liberté fondamentalement inexplicable qui nous pousse à faire tout ceci qu'on appelle de la musique.

Les "sessions" sont à prendre comme un carnet de voyage sonore écrit de manière surréaliste. Comme un récit désintéressée, spontanée, instinctif (du genre, "qui-se-fout-de-la-norme-et-qui-croit-en-la-liberté-de-l'imagination").

Les "Sessions" sont à prendre comme le témoignage d'une prise d'(in)conscience qui dirait, à mi-voix (mais aussi avec timidité et candeur) qu'une "singulière inutilité" persiste encore dans la musique, et que c'est cela même qui nous permet d'atteindre, par moments, la beauté ineffable, la joie, l'étonnement, la liberté.

Les ondes traversent les temps et transportent avec elles les millions d'années qui coulent dans les veines de ceux qui ne peuvent s'empêcher de jouer précisément avec tout et surtout n'importe quoi..

Un dernier mot :
Montez le son, prenez le temps d'écouter, détendez-vous, allumez une clope, et laissez vous aller..

Fanny Marcon : guitare, voix, enregistrements et mixage
William Bonnet : basse
Nadia Daou : guitare, voix, guembri, percussions
Victor Guezennec : harmonium, kalimba, voix (piste 11)
Omid : cornemuse (piste 12)

Enregistré à Bruxelles en avril 2018.